Posté par Audrey Lecroart
Stagiaire belge, dispositif éducation comparée, type erasmus
Institut pédagogique Defré, Haute école de Bruxelles - département pédagogique
Professeure : Sylvie Maillard / classe de petite section / Lyon

Réalisant un travail de fin d’étude sur « l’utilisation de la photographie comme moyen d’expression et de communication à l’école maternelle », Sylvie Mailard, PEMF à l’école maternelle du Gros Caillou, m’a invité à travailler avec un petit groupe d’enfants sur la réalisation d’albums-écho. Philippe Boisseau « Pédagogie du langage pour les 3 ans », avec Monique Vidalie
CRDP de Rouen 2003
Avant cette rencontre, j’ignorais tout des albums-écho.
Ma première démarche a donc été de m’informer le plus possible sur le sujet, afin de mener à bien mon projet. Celui-ci lie langage et image. En effet, dans les albums-écho, la photographie est un outil au service du langage.

La recherche d’informations 
Mes premières investigations ont tournées autour d’une question globale sur le thème : « qu’est ce qu’un album-écho ? ». Pour répondre à cette question, je me suis documentée sur divers sites Internet mais aussi dans le livre « Introduction à la pédagogie du langage » pour la maternelle de Philippe Boisseau, IEN et chercheur.

Description de l’album-écho 
Il s’agit d’un support aux activités de langage, constitué de photos de l'enfant, accompagnées chacune d'un petit texte ou d’une courte phrase, qui reprend les propositions spontanées de l’enfant mais en les complexifiant un petit peu, un peu au-delà de ses possibilités du moment, pour notamment l'aider à :
- mettre en place et diversifier ses pronoms sujets 
- diversifier ses prépositions 
- se construire un système de temps de plus en plus élaboré 
- complexifier.

Public ciblé 
En priorité destinés aux enfants en difficultés.
On note trois types de difficultés : mutisme, difficultés comportementales, bain de langue différent école-famille.

Objectifs visés 
-Apprendre à l'élève à mieux maîtriser le langage oral en s'appuyant sur des situations vécues en classe.
-Développer les compétences langagières de l'élève dans le domaine lexical et syntaxique, à partir de ses productions.
-Acquérir une élocution compréhensible par tous.

A l’école maternelle, dès la petite section, l’acquisition du langage est un objectif essentiel.
Le langage est d’ailleurs fortement lié à l’image et, dans mon cas, à la photographie, puisque à cet âge les enfants ne sachant pas encore lire, sont souvent confrontés aux images qui deviennent alors des relais de l’écrit.

Argumentation institutionnelle française
« Les albums "d'images à parler" peuvent être fabriqués avec les enfants. Ils sont des instruments essentiels de conservation et de mise en ordre d'images, qui sont parcourus et commentés dans le cadre d'échanges en petits groupes ou lors de présentation à la classe. »
« Accompagner le jeune enfant dans son premier apprentissage du langage : le langage en situation.»
« Inscrire les activités de langage dans l’expérience (verbaliser les actions) et multiplier les interactions (…) à cet âge, le travail du langage est obligatoirement lié à une activité ou à un moment de vie quotidien. »

(Extrait des programmes français pour l'école maternelle )
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/hs5/default.htm

LE DEROULEMENT DU PROJET  

Première étape : la prise de photos.
Objectif : prendre différentes photos des enfants au cours d’une matinée.
Description : J’ai d’abord pris différentes photos, à l’aide d’un appareil photo numérique, illustrant des moments de la vie de classe pour l'enfant. Par exemple, à l’accueil avec ses parents et ses copains, pendant la collation, en gym ou encore pendant la récréation. Ensuite je les ai enregistrées sur un ordinateur afin de les montrer plus facilement sous la forme d’un diaporama.

Deuxième étape : parler des images.
Objectif : faire verbaliser les enfants et repérer leurs difficultés de langage.
Description : J’ai invité chaque enfant à parler devant l'écran de l'ordinateur .
- se reconnaître sur les photos,
- observer le contenu
- commenter l'action photographiée
en questionnant sur ce qu’ils y faisaient et en notant chacun de leurs commentaires tels qu’ils ont été dits à l’oral.

Troisième étape : réalisation de l’album-écho.
Objectif : faire progresser l’enfant en corrigeant ses erreurs.
Description : j’ai repris leurs paroles et je les ai notées en dessous de chaque photo en y apportant quelques améliorations, pour les faire ensuite progresser lors des lectures des albums.
L’emploi de la première personne est essentiellement mis en avant dans ces albums-écho. Son emploi reste l’une des difficultés des enfants.
Le livre est alors assemblé (imprimé, plastifié et relié)

Il est lu en classe en situation duelle entre pairs ou avec la maîtresse.

Ce livre est également mis à disposition pour les familles, à la maison.

Le fait d’avoir sous les yeux les traces de leur propre activité favorise les apprentissages langagiers des enfants .
C’était une expérience enrichissante aussi pour moi. J’ai pris un réel plaisir à travailler les albums-écho avec les enfants, qui se sont toujours montrés motivés et coopérants. Je remercie également Sylvie Maillard de m’avoir épaulée tout au long du projet.

Audrey Lecroart
Stagiaire belge, dispositif éducation comparée, type erasmus
Institut pédagogique Defré, Haute école de Bruxelle - département pédagogique
Professeure : Sylvie Maillard / classe de petite section / Lyon