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Posté par Catherine Martin
Stagiaire belge,
dispositif éducation comparée, type Erasmus / Institut pédagogique Defré , Haute école de Bruxelles
« La mythologie grecque à l’école maternelle »
Stagiaire belge, en dernière année de formation - dispositif éducation comparée, type Erasmus / Haute école de Bruxelles- département pédagogique - j’ai été accueilli dans la classe de petite section de Sylvie Maillard, formatrice de terrain à Lyon, du 8 novembre au 23 novembre 2007.
1. Présentation
Le projet en cours à propos des contes traditionnels m’a permis d'enchaîner mon travail de fin d’étude ayant pour problématique : comment et pourquoi aborder la mythologie à l’école maternelle ?
En effet, il existe des similitudes et des différences entre un conte et un mythe, par exemple le mythe tout comme le conte, reflète la structure de l’esprit humain, ses craintes, ses désirs…, le mythe ne se passe pas en général sur un moment précis et court comme le conte mais dans un temps vaste, le même héros, par exemple, peut revenir dans plusieurs récits différents.
La mythologie accompagne et aide à la construction de l'enfant
« On retrouve dans les contenus des récits mythologiques des éléments forts qui correspondent aux étapes du développement de l'enfant et à ses besoins psychologiques (son vécu intérieur, ses relations avec sa famille ou son entourage).
Les récits mythologiques parlent d'événements qui correspondent à ces évolutions intérieures, décrivent des situations, présentent des héros. Ils mettent en scène des besoins du petit qui grandit. » Marie-Hélène Pruzina et Isabelle Duflocq
http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/document/mytho-anim.htm
2. Déroulement
J’ai choisi de faire découvrir le mythe de « Thésée et le Minotaure » , de travailler autour du monstre dévorant, le Minotaure, la classe ayant découvert auparavant des contes autour du personnage loup.
Dans un premier temps, j’ai adapté le texte du livre « Mythes et légendes du monde entier » de Josette Gontier, éditions Gautier-Languereau, 1999, pour les enfants de petite section, en réduisant le texte à 5 lignes par illustration et pour dix pages.
Ensuite, j’ai illustré les différents passages du livre, avec des images, représentant des œuvres grecques antiques ou contemporaines, chinées dans des livres ou sur des sites internet.
La source a toujours été soigneusement notée en annexe.
Les pages du livre ont été imprimées, plastifiées et reliées.
pour visualiser entièrement le livre cliquer ici.
Les enfants ont découvert l’histoire, une première fois, en écoutant le récit sans aucun support visuel. Cette démarche a permis aux enfants de créer leurs propres représentations et de faire jouer leur imagination. Ma collègue, Audrey Lecroart, a dessiné le monstre au tableau en interrogeant les enfants sur leurs représentations.
La lecture du texte s’est ensuite poursuivie sur une semaine, illustrée par les images et concrétisée par une maquette.
Cette maquette représente le lieu principal où se déroule l’action : le labyrinthe , les objets utilisés dans l’histoire , une épée, une pelote de fil , les personnages découpés et plastifiés.
En petits groupes, les élèves ont joué le mythe avec les figurines. Ils ont cité le nom des personnages et restitué la trame narrative.
Audrey et moi, nous avons ensuite proposé la création d’un masque, celui du Minotaure.
Cette activité de prolongement a été introduite de manière ludique par une mise en scène : l’arrivée du Minotaure en classe. Cette présentation a provoqué diverses émotions, peur, crainte mais aussi beaucoup de rires.
Avec des assiettes en cartons et des découpes des différents éléments du visage ; yeux, museau, narines… La séance fut un peu difficile pour des élèves de 3 ans, mais avec notre aide, tous sont repartis , contents, avec leurs masque à la maison.
3. Compétences
Les différentes séquences consacrées au mythe du Minotaure ont permis aux enfants :
-de se constituer une culture littéraire, à travers un texte mais aussi des illustrations appropriées,
-de permettre aux enfants de se faire leur propre représentation du Minotaure,
-de faire correspondre l’écrit (lecture du livre) et l’oral (histoire racontée)
-de comprendre une histoire adaptée à son âge et le manifester en reformulant dans ses propres mots la trame narrative de l’histoire,
-d’identifier les personnages d’une histoire, les caractériser physiquement et moralement,
-de participer à divers échanges collectifs en acceptant d’écouter autrui, en attendant son tour de parole et en restant dans le propos de l’échange.
4. Argumentation institutionnelle
(programmes français de l’école maternelle )
Se familiariser avec le français écrit
« …Les lectures entendues participent largement à la construction d’une première culture de la langue écrite pourvu qu’elles soient l’occasion, pour l’enfant, de formuler fréquemment, dans ses propres mots, les textes qu’il rencontre par la voix du maître. … »
« … Des parcours de lecture doivent être organisés afin de construire progressivement la première culture littéraire, appropriée à son âge, dont l’enfant a besoin. … »
Construire une première culture littéraire
« …, dès trois ans, il convient de demander à l’enfant qu’il reformule ce qu’il a entendu dans son propre langage. La mémorisation est soutenue par les images. C’est par le dialogue qui accompagne ces tentatives que l’enseignant reconstruit les passages qui, parce qu’ils n’ont pas été compris, n’ont pas été mémorisés ou encore qui ont été compris de manière erronée. … »
L’observation et la transformation des images
« Au moment où l’enfant est réceptif et motivé, il est important de lui donner à voir des images variées, d’arrêter son regard pour le temps de l’observation, de l’aider à préciser ce qu’il perçoit. Il doit trouver dans l’univers qui lui est offert des repères évocateurs (susceptibles de créer des émotions) et des supports culturels qui stimulent sa propre expression. »
Les collections et les musées
« L’école doit donner à l’enfant l’occasion de se familiariser avec les images et les objets qui présentent une dimension affective, ou esthétique. … L’enseignant lui fournit les supports et les moyens qui lui permettent de commencer une collection personnelle et de l’enrichir. »
5. Conclusion
J’ai été agréablement surprise du succès qu’a suscité le récit du Minotaure dans cette classe de petite section. Les enfants ont été curieux, attentifs et concentrés.
Ils ont énormément apprécié les lectures, les images, les mises en scènes de la maquette du labyrinthe, et le souvenir laissé par le masque.
Je garde un très bon souvenir de ce stage à l’étranger.
Catherine Martin
Stagiaire belge,
dispositif éducation comparée, type Erasmus lnstitut pédagogique Defré, Haute école de Bruxelles
Formatrice : Sylvie Maillard / classe de petite section / Lyon
Annexe : le livre complet avec le texte et les illustrations
LE MINOTAURE
Le monstre du labyrinthe
page 1
Il y a bien longtemps, le roi Minos ordonna que l’on construise un palais, pour cacher son fils, le Minotaure.
http://www.hellenica.de/Griechenland/Mythos/Minos.html
page 2
Le Minotaure était un monstre très fort, horrible à corps d’homme et à tête de taureau.
http://www.gasteuil-peintre.com/
Chaque année, sept garçons et sept filles étaient donnés au Minotaure pour son repas.
http://www.arikah.net/encyclopedie-francaise/Achille
page 3
Le palais où était enfermé le Minotaure était un labyrinthe.
Personne ne pouvait en sortir tellement il y avait de couloirs tortueux.
Il y avait des milliers de salles, d’escaliers et de couloirs étroits qui se croisaient entre eux…
http://severinvalentin.centerblog.net/
page 4
Un jour, le courageux Thésée décida de tuer le Minotaure.
La princesse Ariane,l’une des filles du roi Minos, le prévient :
« Même si tu tuais le Minotaure, comment ferais-tu pour sortir du Labyrinthe ? Il y a des milliers de salles, d’escaliers et de couloirs étroits qui se croisent entre eux… »
Mais Thésée ne renonça pas.
Art antique. Corneto (Vulci). "Peintre du Louvre G 265".
Coupe à figures rouges, intérieur : Thésée et Ariane.
Photograph by Maria Daniels, courtesy of the Musée du Louvre, January 1992
page 5
Ariane, amoureuse de Thésée alla demander conseil à Dédale, l’homme qui avait construit le Labyrinthe.
« Pour sortir du Labyrinthe, lui dit Dédale, il n’y a qu’un moyen. Tu donneras une pelote de fil à Thésée, il devra la dérouler au fur et à mesure qu’il avance à l’intérieur du Labyrinthe. A son retour, il lui suffira de suivre le fil »
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26089
page 7
Ariane dit alors à Thésée :
« Déroule la pelote de fil jusqu’au Minotaure et rembobine-la pour revenir sur tes pas ».
Puis, elle lui tendit une épée.
Michael Fiodorov, illustrateur in, Mythes et Légendes du monde entier,
1999 Gautier – Languereau p.15
http://www.ac-creteil.fr/crdp/telemaque/comite/mythologie-bibli.htm
page 8
Pendant la nuit, Thésée s’enfonça dans le Labyrinthe en tenant dans ses mains la pelote de fil que lui avait donnée Ariane. Il avait fixé l’autre bout à l’entrée du Labyrinthe.
Il s'approcha bientôt de la chambre de Minotaure, qu'il trouva endormi.
http://www.dinosoria.com/minotaure.htm
Thésée combattant le Minotaure, bronze de Antoine-Louis Barye, 1843, musée du Louvre.
page 9
Quand il se trouva face au Minotaure, le monstre se réveilla et se jeta sur lui. Le Minotaure avait une force extraordinaire. La lutte fut très difficile, mais Thésée réussit à battre le Minotaure d’un coup d’épée.
Michael Fiodorov, illustrateur in, Mythes et Légendes du monde entier,
1999 Gautier – Languereau p.14
http://www.ac-creteil.fr/crdp/telemaque/comite/mythologie-bibli.htm
page 10
Thésée sortit du Labyrinthe grâce au fil.
Il ramena les sept garçons et les sept filles enfermés dans le Labyrinthe.
Puis, il partit en bateau avec Ariane.
Michael Fiodorov, illustrateur in, Mythes et Légendes du monde entier,
1999 Gautier – Languereau p.13
http://www.ac-creteil.fr/crdp/telemaque/comite/mythologie-bibli.htm
page 11
Les personnages
Thésée Ariane
Dédale Le Minotaure
Minos Les jeunes gens
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