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Notes de préparation de cours
A / SPÉCIFICITÉS
1- Un modèle singulier
2- Histoire
3- Valeurs
B / OBJECTIFS
1-Scolariser
2-Socialiser
3-Faire apprendre
C / ORGANISATION
1- Accueil des enfants
2- Ecole
3- Cycles
3- Classe
D/ PÉDAGOGIE
1- Langages
2- Evaluation
E/ DÉBATS
Introduction
" garderie " ?
-Prolongement de l’enfance, du jeu ? " Dégourdir " ?" débrouiller " ? Scolariser ? Socialiser ?
Prise en charge institutionnelle de la petite enfance ( 0 - 6 ans)
trois administrations de tutelle :
- le Ministère des Affaires Sociales ( crèches, haltes garderies, nourrices, lieux d’accueil parents/ enfants…)
-le Ministère de la Jeunesse et des Sports (centres de loisirs sans hébergement)
-le Ministère de l’Education Nationale ( écoles maternelles )
- l’école maternelle est une école, c’est donc un lieu d’enseignement et d’éducation
qui relève du Ministère de l’Education nationale.
-L'enseignement préélémentaire gratuit et facultatif concerne les enfants français et étrangers âgés de 2 à 6 ans.
Les enfants qui ont atteint l'âge de deux ans au jour de la rentrée scolaire peuvent être admis dans les écoles et les classes maternelles dans la limite des places disponibles.
Un effort est entrepris pour assurer prioritairement cet accueil dans les zones d'environnement social défavorisé. A l'âge de 3 ans, tout enfant doit pouvoir être accueilli dans une école maternelle - ou une classe enfantine implantée dans une école élémentaire - sur demande de sa famille.Toutes les classes des écoles maternelles bénéficient des services d'une personne spécialisée, recrutée par la commune, une ATSEM agent territorial spécialisée de l’école maternelle.
La durée de classe hebdomadaire est fixée à 26 heures.
L’enfant est confié pendant 6 heures, 4 jours par semaine
L'évolution de la scolarisationa été spectaculaire :
en 1960, 36 % des enfants âgés de 3 ans et 62,6 % des enfants âgés de 4 ans étaient scolarisés ;
en 1980, respectivement 89,9 % et 100 %.
Aujourd'hui, pratiquement tous les enfants âgés de 3 ans vont à l'école : 99,6 % en 1994-95.
Le taux de scolarisation des enfants de 2 ans atteint 35,4 % en 1994-95 (beaucoup d'enfants, à cet âge, sont encore accueillis dans des crèches mises en place par les communes).
le lieu des apprentissages premiers, un cadre essentiel de la socialisation et du développement de l’enfant, là-même où celui-ci apprend à devenir élève.
L’école maternelle française a souvent été regardée, à juste raison, comme un modèle.
A / SPÉCIFICITÉS
1- Un modèle singulier
1- Une école prise en charge par l’état accessible à tous
2- Ecole maternelle partie intégrante de l’école
3- Un univers pédagogique conscient de ses fins et de ses objectifs,
ouvert aux innovations pédagogiques
4- Reconnaissance de l’enfant avant l’élève
L’école maternelle française jouit d’une grande réputation, celle d’un " modèle " qui n’a guère d’équivalent. En France, l’éducation préscolaire est une affaire d’école publique, elle est prise en charge par l’État. Elle est accessible à tous.
Dans la plupart des pays, on parle plutôt pour ce niveau d’éducation de " garderies ", de " jardins d’enfants ", le plus souvent privés et dans presque tous les cas payants
La singularité de la maternelle est particulièrement inscrite dans ses conceptions et ses pratiques pédagogiques. Elles circonscrivent un univers pédagogique très conscient de ses fins et de ses objectifs, de sa mission éducative. L’école maternelle forme un univers en soi, elle a sa mémoire et son histoire particulière, un langage particulier et une culture propre, faite de conceptions et de pratiques éducatives mûries dans une forte tradition. Cette culture lui confère même une relative autonomie au sein du système éducatif.
Cette singularité dont toute l’histoire de l’école maternelle témoigne, tient bien sûr à sa position et à son statut dans le système éducatif. La maternelle est partie intégrante de l’école ; l’école maternelle est bien une école.
le souci éducatif vient au tout premier plan. La reconnaissance de la spécificité de l’école maternelle intégrée à l’enseignement primaire est du même coup la reconnaissance de " l’enfant avant l’élève ". L’histoire de la maternelle est ainsi indissociable de l’histoire de l’enfance. On comprend aussi pourquoi l’école maternelle a été ouverte à l’innovation pédagogique.
2-Une histoire
ORIGINES
-1770 écoles à tricoter,
surveiller et instruire des futurs ouvriers
-1926 salles d’asiles sur le modele infant school
salle unique, gradins 100 enfants, tableau noir, bouliers, images leçons magistral, enseignement mutuel
-1900 Pauline Kergomard gratuité laicité
respect du petit enfant,
refus des exercices trop scolaires,
place du jeu, activité naturelle de l’enfant,
apport reconnu de la psychologie de l’enfant,
pédagogie en quête de l’épanouissement
1770
Un pasteur Jean-Frédéric OBERLIN ouvre dans sa paroisse, dans les Vosges des petites écoles à tricoter pour les enfants de 4 à 7 ans, animées par de jeunes villageoises
("conductrices de la tendre enfance ") formées par le pasteur.
L’une des premières manifestations de ce qui deviendra l’école maternelle naît d’un souci "philanthropique " et religieux, face à l’abandon éducatif et moral des enfants de la main d’œuvre féminine des filatures des Vosges.
Il s’agit d’occuper des enfants restés sans surveillance et de les instruire. Au programme d’une journée qui s’ouvrait et se fermait par une prière : 3 à 4 heures d’apprentissage du tricot – ces enfants sont les futurs ouvriers -, lecture, alphabet, calligraphie, chant et récitation, calcul mental, reconnaissance de planches coloriées, histoire naturelle, histoire biblique.
L’œuvre du Pasteur OBERLIN fut reconnue et approuvée par la Convention en 1993, mais demeura sans suite.
Les institutions enfantines se répandirent par un autre chemin, sur le modèle anglais.
1801
La marquise de Pastoret avait tenter d’ouvrir une " salle d’hospitalité " destinées aux petites filles délaissées et à celles dont les mères travaillaient.
L’impulsion devait venir des infant schools de la banlieue londonienne.
En 1816, Robert Owen, industriel philanthrope, avait conçu des lieux d’accueil pour les jeunes enfants des ouvrières de sa manufacture de coton.
De très nombreux enfants y étaient réunis sur des gradins qui en facilitaient la surveillance sous une discipline quasi militaire.
Les infant schools attirèrent de nombreux visiteurs étrangers, dont des français.
1926
Ce modèle est à l’origine de l’ouverture en France des premières " salles d’asile " en 1926 (Paris, rue du Bac, rue des Gobelins) à l’initiative d’un comité de dames patronnesses autour de la marquise de Pastoret.
1837
A partir de cette date, le nombre des salles d’asile ne cesse de croître. Elles sont au nombre de 261 en 1837 ; en 1867, on en compte 3572.
Le rôle des congrégations religieuses y devient prépondérant.
organisation et pédagogie des salles d’asile:
Une salle unique. Les enfants, nombreux – une centaine par salle d’asile, parfois plus – sont installés sur des gradins.
Matériel : un tableau noir, des tableaux de lecture, des bouliers, des images, quelques ustensiles de ménage.
Leçons magistrales rythmées par le claquoir et les prières.
Enfants moniteurs formés parmi les plus âgés chargés ensuite de faire exercer les plus jeunes (modèle de l’enseignement mutuel).
Spécificité et intégration ?
1887
Amorcée dès 1833, l’intégration des salles d’asile dans l’enseignement primaire s’accomplit avec les textes de la période 1881 – 1887. En même temps, le titre et l’esprit pédagogique de " l’école maternelle " s’imposent. L’école maternelle devenait une école non obligatoire, mais gratuite et laïque.
1879
La reconnaissance de la spécificité de l’école maternelle doit particulièrement à l’œuvre et à l’influence de Pauline KERGOMARD, inspectrice générale des écoles maternelles de 1879 à 1917.
" L’école maternelle est peu à peu dévoyée de ses fins ", écrivait-elle aux préfets et aux inspecteurs d’académie en 1905. " On oublie qu’elle a son objet propre ; qu’elle ne doit être ni une garderie, ni une école élémentaire ; qu’elle doit seulement préparer et acheminer les enfants à cette école ". Sa philosophie éducative est très présente dans " l’esprit " de la maternelle :
respect du petit enfant,
refus des exercices trop scolaires,
place du jeu, activité naturelle de l’enfant,
apport reconnu de la psychologie de l’enfant,
pédagogie en quête de l’épanouissement.
1921
Dernier repère avec le décret du 15 juillet 1921 qui rappelle fermement le cap éducatif qu’entend garder l’école maternelle : " Dans ces établissements, le souci d’éducation doit primer celui de l’instruction… Ce n’est pas dire que les enfants de l’école maternelle ne doivent rien apprendre ; mais c’est dire qu’ils doivent appendre en exerçant leurs sens et leurs muscles plus qu’en lisant les livres ou en écoutant des leçons ".
CONTEMPORAIN 4 textes
1- circulaire du 30 janvier 1986 " Orientations pour l’école maternelle "
travaux scientifiques petite enfance / croissance scolarisation toutes couches société
valorisation accrue de l’enfance / environnement technologique et social
besoin adultes disponibles pour les enfants, rythmes de vies
2- loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989
cycles / livret scolaire / compétences transversales /logique du faire apprendre et exercer
3-nouveaux programmes pour l’école primaire de 1995
un véritable programme d’enseignement /approche globale / activités réparties en 5 domaines
" Vivre ensemble "
" Apprendre à parler et à construire son langage, s’initier au monde de l’écrit "
" Agir dans le monde "
" Découvrir le monde "
" Imaginer, sentir, créer ".
4-nouveaux programmes 2002
préapprentissages et préparation aux acquisitions scolaires / réussite scolaire
priorité à l’expression orale / évaluation et remédiaitions
1- La circulaire du 30 janvier 1986 " Orientations pour l’école maternelle .....................
Adaptation structurelle et pédagogique à laquelle a dû procéder l’école maternelle pour " développer toutes les potentialités de l’enfant, afin de lui permettre de former sa personnalité et de lui donner les meilleures chances de réussir à l’école et dans la vie ".
4 changements entraînés par " les évolutions culturelles et sociales des dernières décennies " qui appellent une nouvelle formulation des programmes de l’école maternelle, parce qu’ils ont " entraînés des changements importants dans le mode de vie des enfants ".
a / Importance reconnue, à la suite de nombreux travaux scientifiques et de leur diffusion, des premières années de la vie pour le développement ultérieur. ( Dolto )
b / Croissance considérable des effectifs, et élargissement de la scolarisation à l’ensemble des couches de la société.
c / Valorisation accrue de l’enfance dans notre culture.
Des enfants moins nombreux, généralement désirés, objets d’une plus grande attention, bénéficiant de meilleures conditions sanitaires et matérielles.
d / Un environnement profondément modifié par les évolutions technologiques et sociales. Urbanisation, multiplication des objets techniques, évolution de la condition féminine et de la vie de couple, de la famille, mobilité du travail, contraintes horaires des adultes : un environnement tel qu’il " est parfois difficile de répondre aux besoins des enfants " :
besoin d’espace, d’action, de jeu, d’échange avec d’autres enfants.
Mais aussi besoins d’adultes disponibles :pour " respecter leurs rythmes de vie, pour participer à leurs jeux, pour leur transmettre le patrimoine culturel, pour les intéresser et les associer peu à peu à leur propres occupations."
2-La loi sur l'éducation du 10 juillet 1989.............................
Elle intègre l'école maternelle , organisant la scolarité en cycle pluriannuels.
Il est clair pour le moins que l’intégration de la maternelle dans la structure de cycles pluriannuels permettant d’organiser la scolarité des enfants en fonction de leurs acquis, comme l’introduction du livret scolaire et de l’idée de compétences transversales témoignant du suivi scolaire de chaque enfant et de la structuration des apprentissages, renforcent l’objectif de réussite scolaire et se situent dans la perspective du " faire apprendre et exercer ".
3-Les nouveaux programmes pour l’école primaire de 1995............................................
La rentrée scolaire de 1995 a marqué une date importante dans l'histoire de l'école maternelle, avec l'entrée en vigueur, pour la première fois, d'un véritable programme d'enseignement, avec des objectifs précis et des apprentissages structurés.
La place de l’école maternelle à la base du système est rappelée.
Grandes orientations
école centrée sur l’enfant
complémentaire de l’éducation familiale
apprentissages structurés préparatoires à l’école élémentaire
L’enseignement, organisé dans une approche globale, voit ses activités réparties en cinq grands domaines :
" Vivre ensemble "
" Apprendre à parler et à construire son langage, s’initier au monde de l’écrit "
" Agir dans le monde "
" Découvrir le monde "
" Imaginer, sentir, créer ".
4 Programmes 2002.........................................................................................
le renforcement de l'école maternelle tel que l'envisage le Ministère passe par deux idées qui soulignent son rôle de pré-apprentissage, de préparation aux acquisitions scolaires :
1-Priorité à l'expression orale
2-Rénovation de l'évaluation et des remédiations
repérage systématique des compétences installées, des difficultés ou des retards, au début de la grande section de maternelle et au début du cours préparatoire
L'accent est mis, dès l'école maternelle, sur la maîtrise de la langue :
apprendre à parler et à construire son langage, s'initier au monde de l'écrit.
Les différents domaines sont :
• Le langage au coeur des apprentissages
• Vivre ensemble
• Agir et s’exprimer avec son corps
• Découvrir le monde
• La sensibilité, l’imagination, et la création
5 Programmes 2008.........................................................................................
L’école maternelle a pour finalité d’aider chaque enfant, selon des démarches adaptées, à devenir autonome et à s’approprier des connaissances et des compétences afin de réussir au cours préparatoire les apprentissages fondamentaux.
L’objectif essentiel de l’école maternelle est l’acquisition d’un langage oral riche, organisé et compréhensible par l’autre.
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_maternelle.htm
Dans le bulletin officiel hors-série n° 3 du 19 juin 2008
Des repères pour organiser la progressivité des apprentissages à l'école maternelle sont proposés :
"À l’école maternelle, les écarts d’âge entre les enfants, donc de développement et de maturité, ont une importance très forte ; le fait que le français soit ou non la langue de la famille influe également sur la vitesse des acquisitions. Les décalages entre enfants d’une même section ne sont pas, en général, des indices de difficulté ; ils expriment des différences qui doivent être prises en compte pour que chacun progresse dans son développement personnel. Les enseignants veilleront à éviter tout apprentissage prématuré."
les compétences autour de la langue sont dépliéès par niveaux sur deux tableaux :
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/reperes.htm
3-Valeurs
1- donner à chacun les compétences de base,
épanouir sa personnalité / école centrée sur l’enfant / ne jamais laisser un enfant dans la souffrance de l’échec / d’un " modèle productif " à un " modèle expressif " à un modèle « constructif » / l'enfant jeune chercheur.
2-pédagogie du projet
approche globale des " apprentissages premiers ", une école centrée sur les apprentissages
L ’école maternelle contemporaine est particulièrement en charge de l’intégration de l’enfant à la société, de la place qu’il convient de faire à l’enfance dans le monde des adultes. Elle est " la nécessaire médiation entre le monde de l’enfance et celui des
adultes ".
Base sur laquelle l'école d'aujourd'hui tente de tenir ses "deux promesses : donner à chacun les compétences de base, épanouir sa personnalité" , ne jamais laisser un enfant dans la souffrance de l’échec, offrir à chaque enfant qui bute devant un obstacle des occasions nouvelles de le franchir, d’acquérir ainsi la confiance en lui-même
L'école maternelle demeure plus que jamais le fondement d'une école "qui fait faire leurs gammes aux élèves, stimule leur intelligence et éveille leur sensibilité"
(Jack LANG, conférence de presse du 20 juin 2000),
Dans son livre publié en 1986, Eric Plaisance mettait en avant une certaine connivence entre les pratiques et les valeurs de l’école maternelle et certaines couches sociales. L’école maternelle était autrefois une institution exclusivement populaire ; or, les années 1945-1980 ont connu à la fois une forte augmentation de la fréquentation de la maternelle et une présence nouvelle d’enfants des classes moyennes et supérieures
Ces classes partagent avec les enseignants une représentation culturelle valorisée du jeune enfant, fortement liée à une vulgarisation de la psychologie .
Cette sorte de " connivence culturelle " entre ces nouvelles familles utilisatrices et les institutrices de l’école maternelle peut selon Eric Plaisance se lire dans l’évolution des
" modèles pédagogiques " au cours de la période 1945-1980.
Ainsi, l’école maternelle serait passée d’un " modèle productif " à un " modèle expressif " :
dans le premier, l’enfant est évalué en fonction de ses " bons résultats ", de la réussite " technique " de ses travaux (tressage, pliage, tissage), de son aptitude à l’effort, de son
" application " ;dans le second, " l’enfant qui est valorisé est celui qui parvient à exercer ses capacités d’autonomie et de coopération, voire ses capacités de " jeune chercheur " dans ses activités " et à faire preuve de son originalité et de l’expression de sa personnalité.
Il conviendrait de se demander si le " modèle expressif " n’est pas supplanté, dans l’école maternelle contemporaine soucieuse de " compétences transversales " et d’évaluations, par un autre modèle :
un " modèle constructif " ?
Objectifs prioritaires et valeurs :
- la maternelle, le lieu, la " maison de l’enfance ".
-la conception globale et intégrée des " apprentissages premiers ", qui trouve son instrument moyen privilégié dans la pédagogie du projet .
-la place centrale, prépondérante, du langage et de l’expression orale .
-le souci de l’éducation intellectuelle et de l’accès à l’abstraction .
-la part faite à l’imagination et à la créativité .
-la dialectique du " jouer " et du " travailler " dans les apprentissages.
-la préoccupation d’une éducation à l’autonomie .
-la valeur de la coopération .
-la place accordée à l’éveil de la sensibilité, à l’éducation sensorielle .
-l’importance du corps, de l’éducation motrice.
-la réussite pour tous.
B/ OBJECTIFS
école centrée sur l’enfant, complémentaire de l’éducation familiale, apprentissages structurés préparatoires à l’école élémentaire pour une première expérience scolaire réussie.
3 objectifs prioritaires qui montrent bien l’intrication du rôle éducatif et du rôle social :
-1 Scolariser.
Habituer l’enfant à une nouvelle vie, un nouveau milieu. L’accueillir en respectant son enfance et ses besoins, faire transition, mais lui donner le goût de l’école. " Scolariser consiste à donner à l’enfant le sentiment que l’école, donc la maternelle, est faite pour apprendre, qu’elle a ses exigences, qu’elle réserve des satisfactions et des joies propres ".
- 2 Socialiser.
Apprendre à devenir sociable, à coopérer, à mener à bien des projets, prendre des habitudes collectives, bien sûr, mais aussi faire en sorte que les enfants prennent dès l’école maternelle " conscience de leur culture " et perçoivent " l’existence d’autres cultures ", et " saisissent les identités et les différences ". La socialisation est acculturation. Intelligence sociale. Respect d’autrui, goût de l’initiative, de la responsabilité, travail en équipe, vie de futur citoyen.
-3 Faire apprendre et exercer.
Développement des capacités (sentir, agir, parler, réfléchir, imaginer), élargir son expérience, explorer le monde, augmenter ses connaissances.
Developper toutes les formes d’intelligence
-
l’intelligence conceptuelle et formelle, qui passe par la maîtrise du langage, qui exige la formulation d’hypothèses dont il faut ensuite vérifier la valeur.
-
l’intelligence concrète qui mobilise le sens de l’observation, de l’action, le goût de l’expérimentation (scientifique) CHARPAK main à la pate.
- l’intelligence sensible qui ouvre à l’écoute, à la contemplation, à l’expression artistique.
C/ ORGANISATION
1-L’école
Aménagement , cadre de vie
- espace, classe, salles spécialisées
- temps, accueil, récréations, repos, restauration : temps d’éducation
2-Accueil des 2 ans
Equipe éducative
Qualité de la relation avec les parents socle de la coéducation école-famille tout au long de la scolarité
3-Organisation par cycles
Travail d’équipe, cohérence
-Adapter l'action pédagogique au rythme et au cheminement de chaque élève par la mise en place des cycles en 1993
-Comprendre le cheminement , prendre en compte les difficultés propres , les rythmes d'apprentissage de chaque enfant, évaluer les progrès, adaptation, progression d’apprentissage
-Concilier la liberté des choix méthodologiques et d’organisation de chaque maître et l’adhésion de tous à des valeurs, des programmes et des ambitions communes. Ce qui doit continuer à évoluer, c’est l’image d’un maître solitaire, unique responsable de ses élèves et, pendant une année, dépositaire de leur destin scolaire.
- L’école a changé, les maîtres y travaillent de façon plus collégiale ; elle bénéficie, de plus en plus souvent, sous la responsabilité des enseignants, de la participation ponctuelle ou régulière d’intervenants extérieurs.
- Le maître et l'équipe pédagogique sont responsables de l'évaluation régulière des acquis des élèves, des propositions de passage à l'école élémentaire ou de maintien dans les structures du préélémentaire. ( conseil de cycle )
En règle générale, les enfants sont regroupés par tranche d'âge en trois sections : la "petite section", la "moyenne section" et la "grande section".
Cette répartition peut prendre des formes souples afin de tenir compte du rythme de chaque enfant, de sa maturation, des compétences qu'il a acquises.
L'équipe pédagogique, en accord avec les parents, peut décider de placer un enfant dans la section qui répond le mieux à ses besoins, même si elle ne correspond pas exactement à son âge.
La scolarité à l’école maternelle est de 3 ou 4 ans suivant l’âge de l’enfant lors de sa première scolarisation et de son rythme d'acquisition des compétences demandées en fin de cycle.
4- Organisation de la classe
L’organisation générale de la classe est une alternance :
• de moments en grands groupes et en ateliers plus restreints ;
• de moments d’écoute et de moments d’action ;
• d’activités physiques intenses et de moments de repos plus calmes ;
• de moments où l’enfant est libre de choisir ses activités et d’autres moments où il
suit des consignes plus structurées.
Accompagner les ruptures, organiser les continuités
( métaphore pédagogie aléatoire, pédagogie rigide, pédagogie souple)
Vie collective, coopération , "tutorat"
D/ PEDAGOGIE
- La pédagogie de l’école maternelle est globale.
Entrée par le jeu, l’action, la recherche autonome, premières expériences sensorielles, motrices, affectives, intellectuelles, sociales en situations réelles ( préférées aux exercices formels )
- Satisfaire le désir d’apprendre
Idée de progressivité des apprentissages
Unités d’enseignement : exploration,structuration, réinvestissement, transfert.
L’équipe pédagogique de l’école maternelle relaie un projet d’école redéfini tous les 3 ans avec tous les acteurs de la vie scolaire dont les parents font partie intégrante.
1- Langages
- Le langage oral, pivot des apprentissages à l'école maternelle,
colonne vertébrale des apprentissages,
le savoir des savoirs, la porte qui ouvre aux autres disciplines
( intelligence conceptuelle et formelle )
-S'initier au monde de l'écrit
-Explorer l'univers des images
-Langage du corps, pouvoir des mots
-Un projet pédagogique qui organise la progressivité des apprentissages
L'acquisition du vocabulaire est un élément essentiel dans l'apprentissage de la langue.
L'école maternelle peut jouer un rôle déterminant dans cet apprentissage si :
http://eduscol.education.fr/pid24346-cid52525/vocabulaire-ecole-maternelle.html
* un enseignement structuré est proposé aux élèves ;
* des situations de communication permettent aux enfants de fréquenter, en compréhension, un vocabulaire riche et choisi en fonction de son intérêt pour la scolarité présente et à venir ;
* chaque élève est placé en situation de réutiliser lui-même ce vocabulaire dans des activités scolaires organisées et contrôlées."
eduscol.education
2-Evaluation
http://www.eduscol.education.fr/cid48441/l-evaluation.html
"Elle est centrale à l'école maternelle comme à l'école élémentaire. Les résultats de chaque élève sont régulièrement communiqués aux parents. Mais c'est aussi le principal outil de travail de l'enseignant pour programmer les activités scolaires collectives et individuelles. Des outils variés ont été produits par les maîtres ou leur ont été proposés. Ils permettent de faire le point au moment où chacun des enfants commence à mettre ses premiers acquis au service des exigences d'une nouvelle étape d'apprentissages."
eduscol.education
F / DÉBATS
On peut s'interroger sur :
- Le poids de l'évaluation ne risque-t-il pas de peser bien lourd sur l'école maternelle ?
- Entre compétences et épanouissement, performances et accomplissement,
l'écartèlement n'est il pas un bon indicateur des problèmes de l'école contemporaine, dès la maternelle ?
-Faut-il craindre un mouvement qui tire la maternelle vers l’élémentaire et les apprentissages précoces, un primat de l’instruction au détriment de l’éducation ?
CONCLUSION
L’école maternelle reflète nos conceptions de l'enfance et participe de l'histoire de l'enfance telle qu'elle s'inscrit dans l'école .
Entre famille et école, famille et société, éducation et instruction, elle exprime toutes les tensions de cette position charnière, triple tension dans laquelle se définit le statut du jeune enfant dans notre société.
Il faut que l’école lui fournisse les moyens
1 - de " vivre pleinement leur âge "
valeur de l’enfance pour elle-même
2 -de " développer ses facultés fondamentales "
importance du " savoir "psychologique sur l’enfance comme " développement "
3 -de " se disposer progressivement à recevoir les enseignement de l’école élémentaire "
apprentissage du nécessaire " métier d’écolier "
Sylvie Maillard
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